Résumé
Tout Etat de droit, à travers son système judiciaire, cherche à trouver la paix sociale voulue par la justice. Certaines approches sont plus au moins souples, d’autres plus sévères de ce qui est de la sanction du délinquant. Et si le Droit et depuis l’école romaine – du moins aujourd’hui – parait plus « complet », il semble être loin de ce à quoi aspirerait la justice. Aujourd’hui, le célèbre Carlos Ghosn se prononce innocent et victime d’un système judiciaire corrompu dans l’un des pays les plus démocratiques du monde, le Japon. Chef Exécutif de Renault puis celui de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi (RNM), il rencontre un problème quant au contrôle de l’alliance, avec un certain autre candidat au poste, M. Hiroto Saikawa, Chef Exécutif de Nissan. Quelques mois plus tard, M. Ghosn se voit être arrêté, faisant face à des charges criminelles. L’histoire ne s’arrête pas là ; quelques mois plus tard, Carlos Ghosn fuit la justice et l’incarcération pour toucher le sol libanais. A tout ce tableau, il ne faut pas soustraire les risques juridiques encourus par M. Ghosn, risques qu’il conviendrait pour nous de partager en deux : les risques juridiques surmontés au Japon (I), et les effets de ces risques sur le plan international une fois devenu fugitif (II).