Abstract
Penser à traiter un sujet relatif à la corruption n’est pas une idée totalement récente au Liban. S’il a été abordé plusieurs fois ces dernières décennies d’un point de vue économique, sociologique, politique, et historique, l’approche juridique demeure modique. C’était donc la première motivation de l’auteur.
Étant donné que chaque changement social s’accompagne d’une modification législative, la révolution du 17 Octobre 2019 n’a manqué d’aboutissement à une innovation juridique. Cela s’est traduit notamment par une prolifération de lois dans la volonté d’accompagner le mouvement populaire. Toutefois, cette métamorphose devrait bien être accompagnée par des mobilisations exécutives et judiciaires afin d’éviter toute immuabilité textuelle.
D’ailleurs, lorsque la corruption dépasse les frontières étatiques, une sorte de justice concertée devrait être mise en place ; il s’agit d’une coopération interétatique dans le but d’éviter l’impunité. Finalement, nous ne pouvons nier que cette étude a bien mis en exergue le rôle du juge libanais qui s’est révélé comme acteur principal dans cette lutte.